Les 2·300 milliards de dollars (1680 milliards d’euros) d’aide publique au développement dépensés en cinquante ans n’ont pas permis de faire décoller la plupart des pays dits sous développés. Plus de la moitié de la population de la planète vit, aujourd’hui encore, avec moins de deux dollars par jour. Les pays pauvres sont ils condamnés à le rester ?

 

Il y a près de soixante ans, le président américain Harry S. Truman proposait de mettre «·l’avance scientifique et le progrès industriel des Etats-Unis au service de l’amélioration et de la croissance des régions sous-développées » inaugurant ainsi l’ère du développement. Emportant une adhésion presque unanime, ce concept a été pendant des décennies présenté comme une panacée, le remède capable d’apporter le bien-être pour tous au Sud comme au Nord, de mettre un terme à la maladie, à la misère et à la faim. Les inégalités n’ayant cessé de se creuser depuis un demi-siècle dans un monde pourtant de plus en plus riche, cette croyance a perdu de sa force mobilisatrice. Faut-il pour autant faire table rase de ce credo et sortir du développement s’interrogent Gilbert Rist et Christian Comeliau professeurs honoraires à l’Institut universitaire d’études du développement (IUED) à Genève·?

Citation

"L'utopie est un mirage que personne n'a jamais atteint, mais sans lequel aucune caravane ne serait jamais partie."

Proverbe arabe

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