Entretien avec Pierre Dufour

 

 

Avril brisé est un roman d'Ismail Kadaré paru en 1978 qui fut adapté au cinéma à plusieurs reprises. Il raconte l’histoire de Gjorg, un montagnard albanais qui vient de venger la mort de son jeune frère. Héritier d'une vendetta vieille de soixante dix ans, il dût tuer le meurtrier de celui ci. Assassin, il devient à son tour la proie d’un interminable et mortifère engrenage de vengeance.

Miracle ? En deux ans, de 1990 à 1992, les Albanais du Kosovo sont parvenus à mettre un terme à cette pratique multiséculaire barbare de la vendetta. Cette Grande réconciliation a été l’œuvre de quelques centaines de jeunes et d’intellectuels résolus, conduits par Anton Cetta, un ethnologue convaincu de la puissance de l’amour et du pardon.

 

Revenu universel_de_bas_redimensionn

Vous êtes en quête de pistes pour sortir de la sainte Trinité croissance-travail-consommation qui détruit les hommes et la planète ? Et si la solution résidait dans l’allocation d’un revenu de base qui serait versé à tout citoyen sans aucune condition ? Depuis quelques années, l’idée essaime un peu partout à la surface du globe.

Un entretien avec P.V. Rajagopal

Né en 1948 au Kérala, P.V. Rajagopal est le fils d’un ouvrier gandhien. Il étudie l’agriculture à Sevagram, l’ashram de Gandhi, pour devenir ingénieur agronome.

Sur les pas du Mahatma, il s’engage très tôt dans les luttes sociales non violentes. En 1970, il parvient, dans la vallée de la Chambal dans le Madhya Pradesh, à convaincre plusieurs centaines de bandits -d’anciens paysans dépossédés de leurs terres- à déposer les armes et à se constituer prisonniers en échange de terres fertiles et d’une éducation pour leurs enfants. Ce sera sa première victoire.

La destruction de la plupart des grands écosystèmes, d’une partie de la couche d’ozone, et la crise climatique que le monde connaît aujourd’hui ne sont-ils pas la conséquence d’un siècle et demi d’oubli·? Oubli que le vivant est le résultat d’un équilibre que l’on ne peut dérégler sans s’exposer à des bouleversements imprévisibles. Oubli des civilisations qui nous ont précédés et de leurs savoirs traditionnels comme le soulignent Sabine Rabourdin et Eric Julien dans l’entretien qu’ils nous ont accordé. Oubli des liens subtils que ces populations, qui se raréfient au rythme de l’avancée de l’industrialisation, entretiennent entre elles et avec leur milieu naturel.

 

Avez-vous lu «·les Jours heureux·», le texte fondateur du Conseil national de la Résistance·? Publié en mars 1944, ce programme ambitieux de réformes économiques et sociales, à l’origine de notre fameux «·modèle social français·», est un des fondements de notre Pacte social.

On lui doit la création de la Sécurité sociale, des retraites par répartition, de véritables services publics, l’éviction de la direction de l’économie des grandes féodalités économiques et financières,

 

Arrachages de plants de maïs génétiquement modifié, manifestations contre le nucléaire et contre les nanotechnologies·: les résistances aux nouvelles technologies se sont intensifiées ces dernières années. Faut-il y voir des mouvements réactionnaires de refus du progrès·? De nouveaux modes d’opposition à une société industrielle jugée injuste et néfaste·? Ou encore une forme renouvelée de luddisme, ce mouvement conduit par Ned Ludd, qui ébranla le Royaume-Uni entre 1811 et 1816, en détruisant des milliers de machines textiles·?

 

Un entretien avec P.V. Rajagopal

Né en 1948 au Kérala, P.V. Rajagopal est le fils d’un ouvrier gandhien. Il étudie l’agriculture à Sevagram, l’ashram de Gandhi, pour devenir ingénieur agronome.

Sur les pas du Mahatma, il s’engage très tôt dans les luttes sociales non violentes. En 1970, il parvient, dans la vallée de la Chambal dans le Madhya Pradesh, à convaincre plusieurs centaines de bandits -d’anciens paysans dépossédés de leurs terres- à déposer les armes et à se constituer prisonniers en échange de terres fertiles et d’une éducation pour leurs enfants. Ce sera sa première victoire.

La violence est elle une fatalité·? On est en droit de s’interroger en établissant le bilan tragique du XXe siècle. Pour tenter de reconstruire sur les décombres des idéologies qui ont semé le malheur, le défi majeur du XXIe siècle ne sera-t-il pas de passer d’une culture de guerre et de violence à une culture de paix et de non-violence·? Faut-il inventer de nouvelles méthodes d’action·?

 

Refuser de se laisser déposséder de ses marges d'action

André Aschieri est un militant dans l’âme. Révolté contre les injustices, humaniste, écologiste et citoyen, il a lutté tout au long de ses quelques quarante années d’engagement politique, au niveau local puis national, pour la préservation de notre environnement et contre l’argent roi. Maire depuis 1974 de Mouans-Sartoux, une commune située entre Cannes et Grasse dans les Alpes-Maritimes, André Aschieri a été de tous les combats contre les hérésies d’un aménagement aveugle au seul service du trafic routier et du mitage immobilier. Au nombre de ses plus belles victoires figurent la réouverture, en mars 2005, de la ligne ferroviaire Cannes-Grasse et l’annulation du projet de doublement de l’Autoroute A8. Vice-président de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (AFSSET) qu’il a créé à la fin des années 1990, il est aussi membre du Grenelle de l’environnement.

Les progrès scientifiques induits par les nouvelles technologies de l’information et de la communication -dont Internet devenu un véritable phénomène de société- ouvrent des horizons riches de promesses mais aussi lourds de menaces. Celles-ci vont-elles révolutionner nos vies·? Pour le meilleur ou pour le pire·? Tout dépendra de l’usage que choisiront d’en faire les utilisateurs répondent Serge Tisseron , psychiatre et psychanalyste et directeur de recherches à l’Université Paris X et Joël de Rosnay, docteur es sciences, président de Biotics International et conseiller du président du président de la Cité des sciences et de l’industrie.

Citation

"L'utopie est un mirage que personne n'a jamais atteint, mais sans lequel aucune caravane ne serait jamais partie."

Proverbe arabe

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